irbus Helicopters ambitionne de consolider son empreinte industrielle au Maroc. « Nous sommes en cours de cartographie industrielle en vue de notre future implantation dans le pays. Au-delà de renforcer notre présence manufacturière, nous aspirons également à étoffer nos activités en matière de maintenance, réparation et modernisation d'hélicoptères », déclare un représentant commercial d'Airbus au Desk lors de l'Aerospace Meeting qui se tient à Casablanca du 3 au 5 octobre. Selon notre source, cette démarche serait une décision validée au sein du groupe, et sa mise en œuvre est attendue « dans les mois prochains ». L'arrivée d'Airbus Helicopters s'inscrit dans la continuité des investissements réalisés au fil des années par sa filiale Airbus Atlantic, basée à Nouaceur. L'objectif principal est d' « établir un réseau intégré de fournisseurs pour capitaliser pleinement sur les avantages compétitifs offerts par le Maroc ». Pour le constructeur aéronautique, le Maroc se positionne comme l'un des pays « les plus attractifs » de la région méditerranéenne. « Le Maroc possède une riche culture aéronautique, des talents déjà bien formés, et un coût horaire toujours compétitif », souligne le représentant d'Airbus. En plus de sa division industrielle, rien n'empêcherait, en théorie, de lancer une activité commerciale. « En optimisant nos coûts, nous pourrions offrir nos services à des prix plus avantageux au Maroc, ce qui serait également bénéfique pour nos clients locaux », ajoute-t-il. La stratégie du constructeur ne se limite pas à élargir son réseau sur le territoire marocain. Elle est aussi motivée par une croissance soutenue de ses ventes. À la fin du premier semestre 2023, le chiffre d'affaires de la division a bondi de 16 %, stimulé par une augmentation des livraisons d'Airbus Helicopters : 145 unités contre 115 l'année précédente. Si le segment des hélicoptères légers demeure porteur, l'entreprise envisage aussi de se positionner sur le segment militaire, en réaction à l'augmentation des budgets défense des États dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne. Il est à noter que, en juillet 2022, les Forces royales air (FRA) du Maroc ont commandé une flotte de 12 hélicoptères H135 auprès d'Airbus destinée à des missions d'entraînement militaire. Un mois plus tard, les premiers vols d'essai ont été effectués par les membres des FRA. Quelques mois plus tard, en février 2023, Boeing, principal concurrent d'Airbus, a signé un accord de compensation industrielle avec le Maroc. Cet accord prévoit, entre autres, l'établissement d'un écosystème industriel de défense au Royaume. De plus, l'accord envisage un approvisionnement en pièces de rechange pour une valeur de 150 millions de dollars, suite à la commande par les FAR de 36 hélicoptères d'attaque AH-64E Apache (dont 12 en option) pour un montant de 4,5 milliards de dollars. Fin septembre dernier, GE Aviation Systems, fabricant américain d'ingénierie aérospatiale, de moteurs et de pièces d'avion du conglomérat General Electric, a établi une succursale à Casablanca. Cette entreprise gérée par Yassine Herraz, pourra appuyer l'écosystème industriel conclu avec Boeing, du moins pour le volet maintenance auprès de ses clients. Pour rappel, le Maroc s'était engagé à implanter au Royaume pas moins de120 fournisseurs de l'avionneur américain t
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